1. |
Errance
07:21
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Sur tes lèvres, porcelaines…
Mon âme s'est altérée, cher alter ego
tu m'as livré tes peines, je t'ai donné mes maux.
Et d'un baiser d'orgeat, sous une averse
nous étions devenus les amants du ciment
qui, d'une étreinte à demi nus,
s'offraient au coin de la rue
la petite mort en guise de trésor.
Encore un quai, encore un train
où je me jette pour m'éclipser.
Encore marcher, toujours plus loin
pour que ma tête cesse de penser…
En ce jour d'errance, tendre soleil noir,
ta monstrueuse absence, flagelle ma mémoire.
Quotidien assassin, à trop chercher l'oubli
comme un remède malsain, je t'ai perdu !
Et je me suis éteint, mon sourire est parti.
Je suis homme destructeur, rendez moi ma vie
Je suis homme destructeur, rendez moi mon amie.
Rendez moi ma vie, rendez moi mon amie !
Encore un quai, encore un train
où je me jette pour m'éclipser.
Encore marcher, toujours plus loin
pour que ma tête cesse de penser…
Dissolution, un fantôme dans la faune.
Attraction, cherche paradis autochtones.
Je suis l'ombre qui perd le nord,
le cœur en gare de l'est, ma caboche est à l'ouest
je suis l'ombre qui perd le nord,
le cœur en gare… à l'ouest !
Encore un quai, encore un train
où je me jette, pour m'éclipser.
Encore marcher, toujours plus loin
pour que ma tête cesse de penser…
Parmi ces mammifères solitaires
qui boxent des équinoxes,
sur chemins de fer aurifères
où voyageurs fantastiques
rencontrent penseurs amnésiques.
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2. |
L'opéra des regrets
05:00
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Dans une conscience opaque dénuée de tout sens
accrochant ses pensées au fil du destin,
se promène dans tes yeux cette source noire de la nuit des martyrs où des millénaires défilent au rythme du grand rien.
Dans ta chambre close à demi éteinte monte l’aurore justicière
et l’on saigne l’innocence à la hache de vérité
comme saigne Paris dans sa nuit ordurière.
Et l’on flingue l’enfance au milieu des arènes d’un "no futur" pressé comme l’enfant soldat, petit spectre grimpant dans un ciel dérisoire.
Et l’on crève l’abcès purulent de la pureté
sur la gueule salie d’un monde infecté.
Et ce rire qui s’échappe de madame cruauté dans la vapeur des larmes d’une terrasse mitraillée...
Jamais n’a-t-on vu d’archange, ni même d’oiseau
survoler paisiblement l’opéra des regrets.
Et toujours l’on s’endort dans l’attente d’un rêve,
effaçant la journée et ses minutes obscures.
Monde onirique, suprême volupté.
Tes forces secrètes semblent me vêtir d’une redoutable armure
sur laquelle l’imagination déploie ses ailes,
balayant l’espace et les durées.
Jamais n’a-t-on vu d’archange, ni même d’oiseau
survoler paisiblement l’opéra des regrets.
Et la lune saigne rouge ce soir,
sur les trottoirs où tes pas foulant la pierre,
se perdent un à un au rythme d’un nouvel accord.
Vagabond lunaire téléporté par le chant des loups,
ton regard fixe bercé par les flammes
s’engouffre dans l’infernale détresse de ce soir de cloporte.
Là, où s’incline la tendresse à la cruauté
d’une splendide voix assassine,
quelques douleurs s’éloignent de cette force qui vient d’éclore
comme les roses glacées d’un éternel hiver.
Des étoiles pleurent et ta raison s’endort
sous l’œil bienveillant de l’astre sanguinaire.
Embrasse l’azur avachi sur ta paume,
embrasse l’azur avachi sur ta paume,
car morte est l’innocence, morte est l’innocence.
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3. |
L'encrier
09:01
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Années dix, dualité d'un dandy damné…
Siècle sinueux s'écroulant sous ses yeux,
feuilles mortes en guise d'immortels feuillets
sans doute envolés dans l’éther mystérieux.
Controversés seront ces vers à contre-pieds,
pensés pour panser les plaies des âmes blessées,
calcinés par le ciel sauvage et délicieux.
Pauvre passant d'une planète possédée,
syndrome du soleil suintant dans les cieux,
magnifique manant d'un monde mortifié,
symptôme de l'homme moderne et monstrueux.
Refrain tellurique entre couplets cosmiques,
rejoins ton clan, ton essence poétique.
Ces quelques vers amis, paroles de dandy,
aux astres, à Gaïa, au feu, à la pluie.
À la tendre Belgique, contrée des rouges briques
ta femme, ton chien, Montreuil et sa musique.
Trempe ta plume dans ta ligne de vie, encrier intime plein de ta galaxie.
Partant vers l'étoile de la bénédiction,
chemin zigzagant de malins narguant l'azur,
bannis baignant dans une boue saveur bonbon,
cicatrisant tour à tour leurs pesantes blessures,
leurs pesantes blessures...
Le marcheur devint seigneur de la passion,
exilant l'ordure embrassant l'âme pure.
Nouveau-né des années de la négation,
le dandy déposait dignement son armure.
Et l'enfant du siècle fit sa confession,
nu comme un ver dans la verdure.
L' enfant du siècle fit sa confession,
nu comme un ver il s'enfonçait dans la verdure.
Refrain tellurique entre couplets cosmiques,
rejoins ton clan, ton essence poétique.
Ces quelques vers amis, paroles de dandy,
aux astres, à Gaïa, au feu, à la pluie.
À la tendre Belgique, contrée des rouges briques
ta femme, ton chien, Montreuil et sa musique.
Trempe ta plume dans ta ligne de vie, encrier intime plein de ta galaxie.
Ces quelques vers amis, paroles de dandy,
aux astres, à Gaïa… au feu ! à la pluie !
Alors piétinant dans la terre spongieuse
Des traces noirâtres enveloppaient ses orteils.
Crapahutant vers une lumière radieuse
il vit couler du ciel une lueur vermeille.
Telle une fontaine à l'eau ferrugineuse
qui semblait, tel un rêve, descendre du soleil,
nageant dans la gelée de fraise nuageuse,
son corps grotesque transformé en groseille,
il s'élevait en roulant vers sa nébuleuse,
rejoignant enfin le royaume des corneilles.
Il s'élevait en roulant vers sa nébuleuse,
rejoignant enfin le royaume des corneilles…
Refrain tellurique entre couplets cosmiques,
rejoins ton clan, ton essence poétique.
Ces quelques vers amis, paroles de dandy,
aux astres, à Gaïa, au feu, à la pluie.
À la tendre Belgique, contrée des rouges briques
ta femme, ton chien, Montreuil et sa musique.
Trempe ta plume dans ta ligne de vie, encrier intime plein de ta galaxie.
Il vit couler du ciel une lueur vermeille…
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4. |
Nos ombres
06:16
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Cinq heures du matin. Prisonnière échappée,
mon âme de vaurien, en une course effrénée,
cherche désespérément ton astre suffocant.
N'as-tu pas aperçu la vague débouler ?
N'as-tu pas senti l'instant se déchirer ?
Enfin, n'as tu pas vu en cette nuit d'hiver
nos ombres suspendues par delà les éthers ?
N'as-tu pas aperçu la vague débouler ?
N'as tu pas senti l'instant se déchirer ?
Enfin, n'as-tu pas vu par delà les éthers ?
Vois même la lune nous invite à sa table,
à coucher sur ses dunes, engourdis dans le sable.
Nos entrailles démunies toutes gonflées d'infini…
Nuit d'hiver !
N'as-tu pas senti l'instant se déchirer ?
Enfin, n'as tu pas vu en cette nuit d'hiver
nos ombres suspendues par delà les éthers ?
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5. |
Une trace
07:26
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À l'aube d'une troisième guerre,
message de la terre mère:
Je bois à ta santé, O siècle du granit !
À tes cyborgs idolâtrés, tout ton magma qui s'agite…
À s’effacer, à s'oublier, à tes nouveaux rites.
À tes nouveau-nés, à ta prochaine hépatite
et ton futur carbonisé.
À vos coïts banalisés et vos tournées de mort subite.
S'il est ailleurs cet avenir, s'il faut tout rebâtir,
n'oublions rien de nos délires, nos éphémères empires.
S'il est ailleurs cet avenir, s'il faut tout reconstruire… Encore.
Parfois je l'imagine
nous causant comme à des fous,
de par les branches d'une aubépine
ou d'une rose de Corfou.
À la voix blanche de ses épines
qui apaiserait nos pâles mines,
dans ce grand tout, sens dessus-dessous.
De Washington à Ho Chi Minh,
c'est tout le globe qui décline.
Vois la vermine qui jouit,
bien installée, bien à l'abri.
Les corrompus qui nous commandent,
qui ne paieront jamais d'amendes…
S'il est ailleurs cet avenir, s'il faut tout rebâtir,
n'oublions rien de nos délires, nos éphémères empires.
S'il est ailleurs cet avenir, s'il faut tout reconstruire… Encore.
Même si tu joues à pile ou face rien sur le tableau ne s’efface
Il faut assumer ton passé pour avancer.
Même si tu joues à pile ou face rien sur le tableau ne s’efface
Il faut comprendre ton passé pour avancer.
Fin de l'histoire, résurrection au purgatoire.
Pas de solution, mais des miroirs d'absolution.
Dernier espoir pour les espions de l'encre noire.
Dernière mission d'élévation jubilatoire.
Chevauchée du mouvement, galop du temps…
Matière qui se vide, d'ultra-sons en ultra fluides.
Fulgurance de l'instant, souvenir s'effaçant
dans le ciel acide, les étoiles ont des rides.
S'il est ailleurs cet avenir, s'il faut tout rebâtir,
n'oublions rien de nos délires, nos éphémères empires.
S'il est ailleurs cet avenir, s'il faut tout reconstruire…
n'oublions rien de nos délires, nos éphémères empires.
Même si tu joues à pile ou face rien sur le tableau ne s’efface
Il faut comprendre ton passé pour avancer.
Quoi que tu fasses il y aura une trace.
Connais ta place, grain de sable dans l’espace…
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6. |
Stigmates
05:33
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Dans les stigmates des vieux murs
que de mystères à décrypter.
Je débutais l'étrange lecture
d'un occulte et lointain passé.
Dans les stigmates des vieux murs.
Des siècles gravés dans la pierre
vestiges d'énigmes mis en lumière.
Dans cette chenille de hiéroglyphes
le présent devenait relatif.
Histoire gravée dans la pierre.
Que pourront lire les descendants
De nos cités si chaotiques
Témoins d’échecs dans le ciment…
Trésors d'artistes méconnus
hier enfouis dans l'inconnu
nous dévoilant la vraie nature
de nos errances immatures
Je poursuivais l'étrange lecture
Que pourront dire les descendants
De nos ravages égocentriques ?
Témoins des ruines de nos errements…
de nos errements.
Les souvenirs d’antan s’éteignent
Alors veillons
A préserver nos fondations
Car si nous restons amnésiques
Qui pourra lire
Nos hiéroglyphes numériques ?
Que pourront lire les descendants
De nos cités si électriques
Témoins d’excès …
Histoire perdue, éphémère…
Les souvenirs d’antan s’éteignent
Alors veillons
A protéger nos créations
Car si nous restons amnésiques
Qui pourra lire
Ce que révèlent
Les stigmates des vieux murs ?
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7. |
Nouveaux delta
05:01
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Comme nous étions bien sur planète enfance…
L’ivoire d’un sourire qui brille et puis qui danse.
Belle humanité inconsciente de sa chance.
Il est tellement loin l’âge de notre innocence,
Des premières expériences…
Laissons-nous donc partir vers de nouveaux delta,
deviner dans l’espace quelque super nova...
Comme nous étions purs sur planète enfance…
Unis dans les rires, les souffrances et les peurs
partageant nos erreurs.
Laissons-nous donc partir vers de nouveaux delta,
deviner dans l’espace quelque super nova.
Laissons-nous donc partir, laissons-nous donc planer
sur de nouveaux delta… sur de nouveaux delta…
Pouvons-nous vraiment tout abandonner ?
Enfants de la Terre jamais satisfaits,
devenus adultes dans l’ingratitude.
Au temps pour ce rêve, cette mission à accomplir
les années-lumière nous ferons revenir…
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8. |
La nuit
06:00
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Que cette nuit est longue...
Nuit polaire à Paris
Des mois sans voir le jour
Ce souvenir d’enfance...
L’obscurité est là,
Mon unique compagne
Alors je la chérie, je l’interroge.
Pourrait-on faire la différence
Entre une vie et une errance ?
Et inlassablement
Elle me répond “Patience”.
Alors encore j’attends...
Et rêve d’un soleil
Dont ma peau se souviens
D’une lumière totale...
Et sans l’ombre d’un doute.
Pourrait-on faire la différence
Entre une vie et une errance ?
Si jamais la nuit devait
Nous retenir en son silence…
Rêver est si facile
Quand on renonce à tout
L’éveil n’est plus qu’un songe
Rien n’est construit le jour.
La nuit ne répare plus
Quand l’épuisement m’allonge
Comme un boxeur fini
Quand je me fais descendre,
Et que défile ma vie
Je me dis que demain...
Je pourrais dans un cri
Renaître de mes cendres...
Car il le faudra bien.
Un jour...
Pourrait-on faire la différence
Entre une vie et une errance ?
Si jamais la nuit devait
Nous retenir en son silence,
Nous maintenir en décadence…
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Accord Ouvert Paris, France
Art-Rock/ Slam
Voice & Lyrics:
Gunther Vanseveren
Music & Lyrics:
Lionel Loshouarn
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